Si vieillesse savait, si jeunesse pouvait ! 

Si vieillesse savait, si jeunesse pouvait
Entre les deux, il y a le reste, ceux qui sont trop jeunes pour "savoir" et ceux qui sont trop vieux pour "pouvoir". 
Il est vrai que je ne me reconnais pas  dans cette nouvelle jeunesse qui vit plusieurs vies imaginaires à travers internet, pas que cela soit mauvais, c'est juste différent.
 S'inscrire en marge, n'est donc pas un geste de protestation, c'est simplement que je ne me reconnais pas dans cette façon de vivre, pour le moment. Bien sûr  j'ai  conscience de la nécessité de s'adapter au monde si je veux survivre mais mon regard naïf de ce dernier me garde dans une bulle dont la résistance est testée tous les jours.
Je ne suis pas nostalgique des grandes traditions, mais l'avenir que la société veut m'imposer ne me fait pas rêver.
La vieillesse n'est pas synonyme de sagesse!
Ah si vieillesse savait!
Si vieillesse savait qu'un jour elle a été jeune, que ses revendications sont plus veilles qu'elle.
Si vieillesse savait qu'imposer la bien pensance, ne répond ni aux aspirations d'hier ni aux aspirations de demain.
 Pour ceux qui en doute je vous invite à lire "Rules for radicals".
Si vieillesse savait qu'on attend d'elle d'être une conseillère .
Si vieillesse savait que seules les espèces qui s'adaptent au changement, perdurent.
Si vieillesse savait que jeunesse ne mène pas un combat contre elle mais contre un système établi et ancré, dans lequel ceux qui ont veulent conserver et ceux qui n'ont pas veulent avoir.
Si vieillesse savait que:
 "La grande majorité des innovations réussies exploitent le changement."
Elle accepterait alors que:
"Le changement est loi de la vie humaine, il ne faut pas en avoir peur."


Ah si jeunesse pouvait!
Si jeunesse pouvait comprendre que l'impatience, nous desservira.
Si jeunesse pouvait être un temps vieillesse, elle se comporterait avec plus de sagesse.
Si jeunesse pouvait lire entre les lignes du temps le message que l'histoire nous laisse.
Si jeunesse pouvait prendre le temps de savoir ce qu'elle veut et non ce qu'elle ne veut pas.
Si jeunesse pouvait exprimer de manière claire ses aspirations, ses attentes.
Si jeunesse pouvait voir en l'apprentissage une phase clef dans le processus de changement
Elle accepterait alors que:
L'apprentissage et la patience nous permettrons d'apporter des réponses adaptées au changement que nous voulons voir.
Aujourd'hui plus que hier la jeunesse veut le savoir-faire qui se distingue du savoir par l'action, mais il faut savoir avant de savoir-faire.

Mais comment donc transmettre ?

Lorsque tout le monde pense tout savoir. Derrière la transmission se cache l'idée de passation, une personne qui donne une personne qui reçoit.

Le temps est La notion fondamentale, lorsqu'on parle de transmission et de savoir or personne n'a plus le temps de rien de nos jours, nous sommes dans l'instantanéité. Il est donc assez difficile de transmettre de l'expérience dans ces conditions.

Je me pose autant de questions sur notre aptitude à transmettre qu'à recevoir, mais ce qui me rassure c'est que la transmission a survécu à toutes les mutations, elle fut orale et malgré certaines inquiétudes et oppositions, elle est devenue écrite et a permis une plus grande vulgarisation du savoir. Aujourd'hui elle est numérique...

Au final c'est l'histoire qui se répète, chaque génération vient avec son paradigme. Se sentant différente, avec des aspirations "nouvelles", sorties d'un tiroir...

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